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Le Bureau du contrôleur de la monnaie espère qu’une meilleure réglementation aideront les banques traditionnelles à se familiariser avec la cryptomonnaie et mieux les accepter. L'unité du Département du Trésor qui supervise les banques nationales et les associations fédérales d'épargne, a publié ces derniers mois des lettres d'interprétation pour expliquer comment les institutions financières traditionnelles peuvent réaliser des affaires avec des monnaies numériques.

L'adoption des cryptomonnaies par les banques américaines est inévitable

L'agence tente de contrer la perception négative qu'ont certaines banques traditionnelles selon laquelle les transactions impliquant des cryptomonnaies présentent des risques accrus qui nécessitent des contrôles longs et coûteux. « Ils ont l'impression que le monde des cryptomonnaies est un peu trop risqué pour eux, et beaucoup d'entre eux sont réticents à plonger leurs orteils dans l'eau », a déclaré Daniel Stipano, associé du cabinet d'avocats Buckley LLP et auparavant avocat en chef adjoint du OCC.

Brian Brooks, qui est contrôleur de la monnaie par intérim depuis mai, veut mettre en place des systèmes qui permettront aux banques d'adopter les monnaies numériques en toute sécurité. «Nous essayons de démystifier les cryptos », dit-il. La croissance et l'adoption des cryptomonnaies sont inévitables, a déclaré Brian Brooks, qui était auparavant directeur juridique de l'exchange Coinbase.

Pour atténuer la réticence des banques à participer à des projets impliquant des cryptomonnaies, il faut davantage de directives de la part des régulateurs, a-t-il déclaré. « Les régulateurs bancaires n'ont pas parlé de ce que nous pensons être sûr et de ce que nous pensons être non sûr », a-t-il déclaré.

Les cryptomonnaies suscitent encore la méfiance

Les liens entre les cryptomonnaies et les activités criminelles restent une préoccupation majeure parmi les professionnels de la finance et les régulateurs, selon une enquête menée en septembre auprès des institutions financières, des régulateurs et des plateformes d’échange de cryptomonnaies. Environ 63% des personnes interrogées qui travaillent dans le secteur bancaire perçoivent la cryptomonnaie comme un risque plutôt qu'une opportunité, selon l'enquête menée par l'Association des spécialistes certifiés de la lutte contre le blanchiment d'argent et le Royal United Services Institute du Royaume-Uni.

L'American Bankers Association, dans une lettre de commentaires envoyée en août, a suggéré à l'OCC d'aider à répondre aux préoccupations des banques en clarifiant les attentes de conformité en matière de lutte contre le blanchiment d'argent liées aux cryptomonnaies et en encourageant d'autres régulateurs à adopter des lignes directrices cohérentes. Ces derniers mois, l'OCC a clarifié sa position sur ces questions. En juillet, il a publié une lettre interprétative indiquant que les banques nationales et les associations d'épargne fédérales sont autorisées à fournir des services de garde de cryptomonnaies à leurs clients, y compris la détention de clés codées uniques associées aux monnaies numériques.

Les stablecoins en première ligne

Le mois dernier, une note de l'OCC a déclaré que les banques nationales et les associations d'épargne fédérales pourraient détenir des dépôts servant de réserves pour certaines stablecoins. Les Stablecoins, un type de monnaie numérique adossée à un actif tel qu'une marchandise ou une monnaie fiduciaire, comme le dollar américain, ont le potentiel d'augmenter l'efficacité à grande échelle et sont plus demandées, a déclaré l'OCC.

L'OCC a également déclaré dans sa lettre de septembre que les entreprises qui émettent de telles pièces demandent à placer leurs actifs de garantie dans un compte de réserve auprès d'une banque nationale pour « donner l'assurance que l'émetteur dispose d'actifs suffisants ». JPMorgan Chase & Co.a pris en charge deux bourses de bitcoins , Coinbase Inc. et Gemini Trust Co., en tant que clients bancaires.

L'agence a précisé que son interprétation des services de dépôt ne s'applique qu'aux stablecoins associées à des «portefeuilles hébergés» - des programmes qui stockent les clés cryptographiques pour les titulaires de comptes - et, pour certains types de stablecoins adossées à une seule monnaie fiduciaire sur une base de un-pour-un .

L'agence a déclaré qu'elle devait fournir une orientation claire, car certaines des plus grandes banques des États-Unis détiennent déjà des milliards de dollars en dépôts de réserve soutenant certains projets de stablecoins, a déclaré M. Brooks.

Le potentiel des stablecoins pour une adoption massive a également été reconnu par le Groupe d'action financière, un chien de garde mondial de lutte contre le blanchiment d'argent. Cependant, dans un rapport aux ministres des Finances du G-20 en juillet, le GAFI a déclaré que l'adoption massive de pièces stables pourrait les rendre plus vulnérables aux abus criminels et aux activités illicites.

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