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Les cryptomonnaies davantage taxées en Afrique du Sud ? C’est ce que soutient le cabinet conseil et d’audit Mazars. « L'introduction d'une législation fiscale plus stricte est une quasi-certitude dans les prochaines années, estime Wiehann Olivier, associé au sein de la division d’Audit de Mazars Afrique du Sud. Bien se préparer à l’avance à cette nouvelle réalité pourrait être bénéfique pour les bourses de cryptomonnaies, les traders et les investisseurs».

Il est vrai, qu’au cours des cinq dernières années, l'Afrique du Sud est devenue l'un des les des pays les plus ouverts au monde au trading des cryptodevises. On estime que 13% des internautes sud-africains possèdent ou utilisent des monnaies cryptographiques.

«Pour commencer, le fait que les cryptomonnaies aient été créées pour permettre des transactions peer-to-peer anonymes, sans friction et fiables sur Internet (y compris les transactions transfrontalières) signifie qu'elles peuvent être utilisées comme moyen d'évasion fiscale de différentes manières », explique le consultant. Ce qui en soi suffit à justifier l’intérêt des autorités fiscales d’Afrique du sud.

Selon Wiehann Olivier, les investisseurs peuvent aussi stocker leurs cryptomonnaies dans des portefeuilles virtuels, sans passer par une plateforme d’échange de cryptomonnaies, ce qui rend impossible leur confiscation et extrêmement difficile de suivre leurs mouvements.

Cryptomonnaies : vers une nouvelle réglementation

Wehann Olivier souligne que le SRAS (South African Revenue Service) s'appuie actuellement sur l'honnêteté des contribuables sud-africains pour inclure leurs gains réalisés sur les cryptomonnaies dans leurs revenus imposables. «Le SRAS n'a pas encore émis de projet de législation spécifique concernant la taxation des cryptomonnaies. Cependant, nous pensons que l’organisme publiera de nouvelles réglementations dans les années à venir pour se concentrer plus spécifiquement sur ces actifs numériques », prévient Wiehann Olivier.

Il est également possible qu’une nouvelle réglementation oblige toutes les bourses d’échanges de cryptomonnaie du pays à partager leurs informations avec le SRAS, ce qui rendrait plus difficile le fait de ne pas déclarer ses cryptomonnaies. Autre piste, les services fiscaux pourraient exiger des plateformes offshore le partage des informations concernant leurs clients sud-africains. Cela rendrait à nouveau plus difficile d'éviter de payer des impôts en transférant des actifs hors d'Afrique du Sud.

Notons que cette possibilité existe déjà dans d’autres pays.

Se préparer à l’avance

Wiehann Olivier est d'avis que les entreprises devraient déjà commencer à se préparer à une réglementation plus stricte de leurs actifs numériques. "Les exchanges devraient envisager d'acquérir les services d'entreprises qui peuvent fournir des rapports et audits sur les monnaies numériques de leurs clients, bien avant l'introduction de nouvelles réglementations". C’est aujourd’hui une évidence. Le secteur des cryptomonnaies devient de plus en plus réglementé et surveillé. Mais c’est aussi une opportunité pour les bourses d'échange de cryptomonnaies de répondre aux besoins des particuliers qui souvent craignent d’investir en raison même de l'absence de règles claires en matière de devises numériques. Partout dans le monde, les autorités monétaire et fiscales se penchent sur la question, et nombreux sont ceux qui l’ont déjà fait.

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