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La suisse n’a pas usurpé sa réputation de Crypto Nation. Elle nous en donne une nouvelle fois la preuve en adoptant de nouvelles dispositions juridique qui devrait abolir tous les obstacles légaux existants pour start-ups du secteur des cryptomonnaies.

La nouvelle loi amendée sera adaptée pour créer un environnement favorable au travail des registres distribués, tout en supprimant les failles du cadre existant, notamment en ce qui concerne le transfert de jetons de sécurité. Certaibs process impliquait jusqu'à présent beaucoup de bureaucratie.

Si le dispositif passe le vote final au Conseil fédéral suisse, il permettra la mise en place d'un registre distribué pour le stockage et le transfert des jetons de sécurité, facilitant ainsi l'ensemble du processus pour les utilisateurs et les fournisseurs de services.

La seule chose qui reste inchangée est le cadre fiscal qui existe dans le pays. Selon l'avis du Département fédéral des finances, le cadre fiscal actuel a prouvé son efficacité lorsqu'il est appliqué aux entreprises de cryptomonnaie.

Quad les banques suisses s'interessent aux cryptomonnaies

La Suisse a certes une approche très favorable envers la blockchain et la cryptomonnaies. La ville de Zoug compterait à elle seule environ 600 startups travaillant sur ce secteur, dans ce qu’on appelle la Crypto Valley.

Cette position très favorable du gouvernement incite également les institutions financières traditionnelles à explorer le potentiel de coopération avec les entreprises du secteur des cryptos.

Cela a commencé en 2017 lorsque la Falcon Group Bank a proposé à ses clients une fonctionnalité spéciale pour gérer les actifs de la blockchain tels que le bitcoin.

Elle a très vite été suivie par Swissquote Group, la première banque en ligne du pays, qui s'est associée à Bitstamp pour offrir des services de trading de bitcoins.

Un an plus tard, en 2018, une autre banque suisse, Maerki Baumann, a annoncé l'autorisation d'effectuer des opérations liées à la cryptomonnaie, telles que les paiements liés aux services d'extraction et de rendu.

En janvier 2020, Arab Bank Switzerland, qui est la première institution financière arabe à avoir lancé ses opérations dans le pays, a lancé des services de trading et de conservation en utilisant Bitcoin et Ethereum.

Alors que le secteur financier traditionnel, ainsi que les gouvernements de la plupart des pays, se méfient de la blockchain et de la crypto-monnaie, la Suisse montre comment les traditions et les innovations peuvent coexister au profit du pays et de ses habitants.

Mais ces derniers mois, de sombres nuages semblent avoir quelque peu terni le ciel bleu des cryptos suisses.

Le secteur crypto suisse en pleine crise

La pandémie de coronavirus a touché de plein fouet les entreprises de la crypto valley suisse. Le capital-risque a déserté la région et aujourd’hui, nombre d’entreprises sont dans une situation critique. Dernièrement, le gouvernement suisse a refusé un plan de sauvetage de 100 millions de francs suisse destinés aux fintech de la Crypto Valley.

La crise du coronavorus menace aujourd’hui de mettre à mal tout l'écosystème fintech de la région. L'industrie suisse des cryptomonnaies semble lutter pour sa survie après le retrait des investisseurs privés.

Environ 80% des 203 entreprises interrogées récemment par la Fédération suisse de la blockchain craindraient une faillite imminente. Seule la moitié des 50 plus grandes entreprises de Crypto Valley s'attendent à rester en activité au-delà d’un an.

Il faut aujourd’hui compter sur la résilience d’un secteur capable de surmonter les crises.

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