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La justice américaine a engagé des poursuites contre 280 comptes en cryptomonnaies soupçonnés d'avoir des liens avec des pirates nord-coréens. Ces derniers se seraient emparés illégalement en 2019 de l’équivalent de près de 3 millions de dollars en cryptomonnaie et tenté de blanchir les fonds via des commerçants chinois.

Dans une plainte pour confiscation civile, le ministère américain de la Justice a lié le cyber-vol à la Corée du Nord et a également fait référence à un rapport du groupe d'experts de l'ONU selon lequel des pirates informatiques nord-coréens soutenus par l'État auraient détourné l’équivalent de 500 millions de dollars en cinq occasions en Asie en 2017 et 2018.

Des hackers financés par la Corée du Nord

Les autorités américaines pensent que Pyongyang financent des pirates informatiques pour contourner les sanctions internationales sur ses programmes nucléaires et de missiles. «L'action d'aujourd'hui expose publiquement les liens en cours entre le programme de cyber-piratage nord-coréen et un réseau chinois de blanchiment d'argent en crypto-monnaie», a expliqué le procureur général adjoint par intérim Brian Rabbitt de la division pénale du ministère de la Justice.

Cette semaine également, plusieurs agences fédérales américaines, dont le département du Trésor et le FBI, ont averti que les pirates informatiques nord-coréens avaient de nouveau volé plusieurs banques à travers le monde en drainant de l'argent des guichets automatiques lors de transferts frauduleux d'argent. Les attaques informatiques dirigées contre les banques et les bourses d’échange de cryptomonnaies seraient les plus courantes. Ce qu’on appelle le "cryptojacking" vise à compromettre des serveurs dans le but d’en extraire de la cryptomonnaie.  

«Les hackers nord-coréens ont fait preuve d’imagination pour ajuster leurs tactiques afin d’exploiter le secteur financier et d’autres par le biais d'opérations cyber illicites», a déclaré Bryan Ware, haut responsable de la cybersécurité au département américain de la sécurité intérieure, dans un communiqué.

Des hackers actifs sur tous les fronts

De son côté, le géant Microsoft, a demandé à un tribunal américain de rendre un jugement par défaut sur une affaire contre le groupe de piratage nord-coréen «Thallium» pour vol d'informations sensibles. « Thallium » aurait utilisé plus d'une douzaine de domaines Web basés dans six pays pour cibler des victimes aux États-Unis, ainsi qu'en Corée du Sud et au Japon. Ces dernières ont été amenées à ouvrir des e-mails qui semblaient sûrs à première vue et ont, ainsi, été piégées.

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