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Est-ce le signe d’un rapprochement entre le monde des banques et celui des cryptomonnaies ? En tout cas, cela y ressemble fortement. Le géant JP. Morgan Chase, qui pèse 2 700 milliards de dollars, va offrir des services bancaires à Gemini et Coinbase, deux des bourses crypto basées aux Etats-Unis.

S’il ne s’agit pas encore de traiter les devises numériques, le mastodonte bancaire US va mettre à disposition de ses nouveaux clients des services de dépôt, de retrait et de transfert aux clients disposant d'une infrastructure de chambre de compensation automatisée (ACH).

Cette décision marque un revirement et une remise en question totale. Car il s’agit bien d’un renversement à 180° de la doctrine, jusque là officielle. Dans le passé, les dirigeants de la banque n’ont jamais laissé passer l’occasion d’accuser les monnaies virtuelles de tous les maux, notamment dans les domaines du blanchiment d’argent et de la cybercriminalité.

Aujourd’hui, les dirigeants de la banque, expriment non seulement leurs regrets concernant leurs déclarations précédentes, mais semblent même être devenus des convaincus. La preuve avec Umar Farooq, responsable des services de trésorerie numérique et blockchain de l’établissement financier. Selon ce dernier, JP Morgan, a toujours cru au potentiel des cryptomonnaies. Ce dernier émet toutefois une condition : que le secteur soit correctement contrôlé et réglementé.

Banques centrales et cryptomonnaie : une fausse mésentente ?

La majorité des Etats n’ont jamais caché leur méfiance face aux devises virtuelles. Tout au moins officiellement. Car ces derniers ne manquent pas de scruter attentivement un secteur qui, clairement, se positionne comme une solution incontournable dans l’avenir.

La preuve avec les Banques centrales qui, malgré les discours publics des autorités de tutelle, travaillent actuellement sur le sujet. C’est ce que relève une étude récente (janvier 2020) publié par la Banque des règlements internationaux (BIS), détenue par 62 Banques Centrales. Selon le document, intitulé « Impending arrival — a sequel to the survey on central bank digital currency », 1,6 milliard de personnes pourraient avoir accès aux Cryptomonnaies de Banques Centrales au cours des trois prochaines années.

Vers une multiplication des devises virtuelles étatiques

Cette première vague concernerait principalement les pays émergents car ils « connaissant des problèmes d’efficacité et de sécurité en matière de méthodes de paiement ou encore des problèmes d’inclusion financière ».

Pour autant, les pays développés sont loin d’être hors course. Les banques centrales du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la Suède, la Banque Centrale Européenne (BCE) et la BRI ont créé un groupe pour effectuer des recherches conjointes sur l’émission de cryptomonnaies. Dans un article du 12 décembre 2019, le FMI avait, d’ailleurs, préconisé, le développement progressif d’une crypto d’Etat par les Banques Centrales des 189 pays membres. 

La Chine a déjà un train d'avance. Elle vient de lancer sa propre cryptomonnaie, pour le moment dans quatre grandes villes.

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