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La FCA, le chien de garde financier britannique, vient d’interdire la vente de produits dérivés liés aux cryptomonnaies aux investisseurs particuliers. Cette interdiction vise à protéger les petits investisseurs contre les fortes fluctuations de prix des actifs dont la valeur est liée aux cryptomonnaies telles que le bitcoin, l'éther ou le Ripple.

Interdiction des produits dérivés cryptos: un coup dur pour les exchanges

En vertu de ces règles, les entreprises agissant au Royaume-Uni ne pourront pas vendre, commercialiser ou distribuer des produits dérivés, y compris des options et des contrats à terme, à des clients particuliers. Cela concerne également les ETN (Exchange Traded Notes).

La règle, sera effective le 6 janvier prochain, mais ne s'applique pas au pure trading de cryptomonnaies. Pour l’industrie des cryptos et le secteur du courtage qui propose des CFD (Contracts for Difference), il s’agit d’un coup dur aux lourdes répercussions. Les actions de sociétés qui commercialisent ces produits dérivés de cryptomonnaies ont chuté à la nouvelle de cette décision. Le cours de IG Group Holdings PLC a chuté de 3,6%, CMC Markets de 1,1% et Plus500 a reculé de 3,1%.

La FCA veut protéger les particuliers

La Financial Conduct Authority a annoncé mardi qu'elle avait décidé de mettre en œuvre les nouvelles règles, dès 6 janvier 2021. Cette décision est motivée par le manque de compréhension de ces produits dérivés liés aux cryptomonnaies par les investisseurs particuliers, leur très forte volatilité, mais aussi par la prévalence de la criminalité financière sur ces actifs.

L'interdiction ne s'applique pas au trading des cryptomonnaies elles-mêmes. «La volatilité significative des prix, combinée aux difficultés inhérentes à l'évaluation fiable des crypto-actifs, expose les consommateurs particuliers à un risque élevé de subir des pertes liées au trading des dérivés de cryptomonnaies », a déclaré Sheldon Mills, directeur exécutif par intérim de la stratégie et de la concurrence à la FCA.

Alors que les gens se sont concentrés sur les cryptomonnaies, un écosystème de dérivés liés aux devises numériques s'est développé, en grande partie de manière non réglementée. Durant la pandémie, les investisseurs individuels ont commencé à les échangerde plus en plus.

L'interdiction de la FCA fait figure pour les professionnels du secteur d’une décision assez forte. Concrètement, cela signifie que toute entreprise offrant de tels produits à partir du 6 janvier 2021 sera considérée comme une escroquerie, une arnaque. Il faut donc s’attendre à des mouvements tectoniques sur l’offre des maisons de courtage, ainsi qu’à une délocalisation des traders particuliers vers d’autres exchanges qui permettent le trading des dérivés de cryptos.

Des produits autorisés aux Etats-Unis mais sous surveillance

L'année dernière, Intercontinental Exchange Inc., le propriétaire de la Bourse de New York, a lancé un marché à terme sur le bitcoin, permettant aux traders de parier sur sa hausse et sa baisse. Le CME, le Chicago Mercantile Exchange, exploite ses propres contrats à terme Bitcoin depuis décembre 2017.

Les États-Unis autorisent les investisseurs individuels à négocier des dérivés de cryptomonnaies, mais ont exercé une surveillance réglementaire plus étroite du secteur. La semaine dernière, le ministère de la Justice a inculpé les fondateurs et les dirigeants d'une bourse de dérivés de cryptomonnaies offshore pour ne pas avoir mis en place un programme adéquat de lutte contre le blanchiment d'argent.

Les cryptomonnaies telles que le bitcoin fonctionnent indépendamment de la surveillance des banques ou des gouvernements, et permettent aux gens du monde entier d'échanger de la valeur sur Internet en quelques minutes.

Les cryptomonnaies apparaissent souvent dans des activités illicites, comme on a pu le voir plus tôt cette année avec le piratage des comptes twitter de personnalités publiques conduisant à des paiements en bitcoin sur de fausses affirmations.

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